Projekte / Projects
L'Anthropologie
philosophique. Ses origines et son avenir. Philosophische
Anthropologie
- Herkunft
Zukunft, Trilaterales Forschungsprojekt [Joachim Fischer, Gérard
Raulet,
Hans Rainer Sepp, Ada Neschke-Hentschke, Elio Franzini] 2005-2007
L’Anthropologie philosophique – Tradition
et actualité
dans le contexte franco-allemand Histoire des idées allemandes
séminaire 2009 – 2010, Paris IV/Sorbonne und MSH, Groupe
de la recherche sur la culture de Weimar 2009-2011
Arbeitskreis
Philosophische Anthropologie und Soziologie in der Sektion
Kultursoziologie der DGS
Internationale Helmuth Plessner
Gesellschaft
»Organisches
Leben«
und der
»Mensch« .
Theoretische Biologie und
Philosophische Anthropologie. Forschungsprojekt im Rahmen des
DAAD/Vigoni-Austauschprogramms, 2007-2008 [Heike Delitz, Robert
Seyfert, Agostino Cera]
Sociéte des amis de Bergson & deutsch-französisches Nachwuchsforschernetzwerk Bergson
Arnold
Gehlen
Gesamtausgabe
[Karl-Siegbert Rehberg]
Philosophische
Anthropologie – Herkunft
Zukunft.
L’anthropologie philosophique: Ses origines et son avenir
Trilaterales
- deutsch-italienisch-französisches - Forschungsprojekt, gefördert von DFG, Maison des Sciences de
l'Homme und Villa Vigoni, 2005-2007
Antragsteller:
Joachim
Fischer (Dresden); Gérard Raulet
(Paris); Hans Rainer Sepp (Prag/Freiburg); Ada Neschke-Hentschke
(Lausanne); Elio Franzini (Milano)
I. L' »Anthropologie
philosophique«: une science
allemande ?
L'irruption
de
l’anthropologie philosophique dans le paysage scientifique allemand des
années 1920 constitue un phénomène aussi massif
que singulier. A bien des égards l’anthropologie philosophique
se présente comme le dépassement des alternatives qui
dominèrent les deux premières décennies du
siècle, comme l’arbitre et l’héritière du
paradigme des sciences naturelles, de la philosophie de la Vie, de la Kulturkritik
et de la révolution phénoménologique.
Description
du projet:
L’irruption
de
l’anthropologie philosophique dans le paysage scientifique allemand des
années 1920 constitue un phénomène aussi massif
que singulier. A bien des égards l’anthropologie philosophique
se présente comme le dépassement des alternatives qui
dominèrent les deux premières décennies du
siècle, comme l’arbitre et l’héritière du
paradigme des sciences naturelles, de la philosophie de la Vie, de la Kulturkritik
et de la révolution phénoménologique.
Le
tournant de Max Scheler
vers l’anthropologie au milieu des années vingt n’a pas
été un phénomène isolé. En 1928
paraît également l’ouvrage de Plessner Les
degrés de l’organique et l’homme. Selon Ilja Srubar
«les conceptions anthropologico-sociologiques de Scheler ont
bénéficié dans l’ouvrage d’ Helmuth Plessner d’une
mise en œuvre originale et systématique». De 1919
jusqu’à la nomination de Scheler à Francfort en 1928,
Scheler et Plessner se sont côtoyés à Cologne sans
nouer, semble-t-il, de relations étroites. Dans sa
préface le cadet, Plessner, a rendu hommage au travail de
pionnier accompli par Scheler, tout en ajoutant qu’on aura garde
toutefois «de ne pas négliger les différences
essentielles dans l’approche des problèmes». Le manuscrit
de Plessner, achevé dès l’automne 1926, avait en fait
donné lieu à des querelles de préséance qui
ne purent être apaisées que grâce à
l’intervention de Nicolai Hartmann. Finalem ent Plessner avai t
accepté de modifier le sous-titre de son livre,
remplaçant "Fondements de l’anthropologie philosophique" (Grundlegung
der philosophischen Anthropologie) par l’intitulé plus
modeste "Introduction à l’anthropologie philosophique" (Einführung
in die philosophische Anthropologie).
Il
ne serait pas d’un
grand intérêt d’épiloguer ici quant à la
paternité du "tournant anthropologique" des années vingt.
Abstraction faite de toute intention polémique, on peut estimer
qu’ Helmut Schelsky a résumé à tout le moins une
véritable conjoncture théorique en déclarant en
1981 que si Plessner peut légitimement être tenu pour le
fondateur de la nouvelle anthropologie philosophique, il a puisé
l’essentiel de ses idées originales chez Scheler, Arnold Gehlen
s’étant contenté ensuite de s’engouffrer dans la
brêche.
Rétrospectivement,
c’est plutôt l’image inverse qui domine aujourd’hui. Tandis que
Scheler et Plessner sont passés au second plan, Gehlen jouit du
mérite d’avoir développé la théorie de
l’homme comme être déficient ("faux pas de
l’évolution", selon la formule de Scheler) en une théorie
des institutions. En revanche, ce qui fait défaut chez Gehlen,
c’est la réflexion "épistémologique" et, dans sa
perspective, "métaphysique" que l’on trouve chez Scheler quant
à la place qui revient à l’anthropologie à la fois
dans le système du savoir et en tant que vision du monde. A bien
y regarder, Gehlen n’a d’ailleurs de cesse de se débarrasser de
ces questions encombrantes. Dans son essai "Philosophische
Anthropologie" (1971) il classe les anthropologies philosophiques en
deux grands groupes, dont l’un se caractérise par «des
implications métaphysiques, qu’elles soient en dernier recours
d’origine théologique ou provoquées par une utilisation
immodérée de cert ains concepts», tandis que
l’autre consiste en «projets qui entendent, du moins selon leur
intention déclarée, se mouvoir sur le terrain
empirique».
Si
elle ne le vise pas
expressément, il ne fait guère de doute que la
caractérisation du premier groupe s’applique à Scheler,
dont l’anthropologie philosophique évolue
précisément du "théomorphisme" vers l’intuition
phénoménologique des essences et enfin vers la
métaphysique. Plessner, quant à lui, relève
plutôt du deuxième groupe. Biologiste de formation, il
n’aborde pas (ou du moins pas exclusivement) l’anthropologie sous un
angle philosophique mais à partir des connaissances
scientifiques de son époque. Dans son "hommage" posthume
"Rückblick auf die Anthropologie Schelers" Gehlen énonce le
verdict sans appel que Scheler n’est pas parvenu «à
s’arroger une place claire entre la quasi-métaphysique
rationaliste de Nicolai Hartmann et le déferlement des
tentatives pour solder définitivement la sécularisation
des résidus de pensée chrétienne auquel on a
ensuite assisté et qui s’est présenté comme
"philosophie de l’existence". Cela ne tient pas tant à ses
revirements multiples qu’à ses absolutismes quelque peu
nébuleux, parmi lesquels "l’intuition des essences", à
laquelle il est resté fidèle, joua un rôle
important». Or, poursuit Gehlen, les propositions
métaphysiques de Scheler n’ont à l’examen rien de
renversant, «elles sont même tout ce qu’il y a de plus
conventionnelles. Nous pensons du reste que Scheler en était
conscient et que dans sa dernière période, à
Francfort, il était sur le point de renoncer à
défendre la métaphysique».
Notre
projet se propose
d’examiner de façon critique le « tournant vers
l’anthropologie » qui s’est produit autour de 1925 et de tenter
d’éclairer les questions suivantes :
Quels
rapports
entretiennent les paradigmes concurrents de la
phénoménologie, de la philosophie de l’existence et de
l’anthropologie philosophique ? Quel peut-être la raison de leur
affirmation simultanée ?
Pas
plus en France que
dans le monde anglo-saxon on n’assiste à une conjoncture
comparable. La cultural anthropology anglo-saxonne
s’intéresse moins à l’essence de l’homme qu’aux
différences entre les hommes et ne s’établit pas comme
projet philosophique mais comme un domaine de l’ethnologie et de la
sociologie. Cette constatation pose la question des raisons
spécifiquement allemandes de cette conjoncture. Dans quelle
mesure, notamment, la phénoménologie, la philosophie de
l’existence et l’anthropologie philosophique ont-elles constitué
toutes trois une réponse et une alternative à la
philosophie de la Vie et à la Kulturkritik qu’elle
inspirait ?
On
sait qu’Husserl tenait
l’anthropologie philosophique pour une naïveté
philosophique. Dans quelle mesure la « métanthropologie
», ainsi que la nomme Scheler, pouvait-elle relever le
défi de la « phénoménologie comme science
rigoureuse » et faire de l’anthropologie philosophique la science
philosophique fondamentale ?
Tandis
que Heidegger s’est
prononcé en termes très critiques sur la « mode
» anthropologique, la qualifiant de « liquidation, et non
de dépassement de la philosophie » (Holzwege),
Plessner fustige de son côté «
l’impossibilité d’une dimension existentielle sans attaches avec
le réel ». En voulant combler l’abîme qui
sépare la philosophie et les sciences empiriques,
l’anthropologie philosophique s’inscrit dans un mouvement
général de concrétisation de la
phénoménologie. Non seulement le concept de Lebenswelt
traduit dans l’évolution de Husserl le même souci de
retour à la finitude et à la facticité, mais tant
le jeune Kracauer que le jeune Adorno ont participé de ce
mouvement. L’un comme l’autre, cependant, ont emprunté une autre
voie et mis en garde par la suite contre l’anthropologisme. Aussi la
concurrence des paradigmes à laquelle on assiste autour de 1925
éveille-t-elle le soupçon que
l’épistémé est à la croisée des
chemins et q ue ce qui est en cause est l’appartenance de
l’anthropologie philosophique à une tradition allemande en crise.
Cela
pose, enfin, la
question de la capacité de l’anthropologie philosophique
à évoluer et celle des formes qu’a prises cette
évolution. Au cœur de cette interrogation se trouvent tout
autant les deux versions de l’essai de Plessner Die verspätete
Nation (1935 et 1959) que les prises de position politiques de
Gehlen. Mais plutôt que d’adhérer d’emblée à
la suspicion qui frappe l’anthropologie philosophique nous nous
proposons de nous interroger sur la relation existant entre la
conjoncture anthropologique et la crise de la philosophie de l’histoire.
Le projet a
été inauguré par un colloque organisé
à l’occasion du centenaire
de la naissance d’Arnold Gehlen
(1904 – 1976), en collaboration avec la Maison Heinrich-Heine de Paris.
Lors de cette rencontre on s’est efforcé de réinscrire la
genèse de l’anthropologie de Gehlen dans le contexte de
l’affirmation de l’anthropologie philosophique. Le rapport de
l’anthropologie philosophique à la phénoménologie
a été notamment au cœur de la réflexion : quelle
conception de l’homme implique le recours du « premier »
Gehlen au langage phénoménologique ? L’hypothèse
de travail était que les aspects problématiques
liés à l’œuvre et à la personne de Gehlen – sa
façon particulière de se référer à
Nietzsche (et à l’image nietzschéenne de l’homme), son
comportement sous le national-socialisme, sa réception de
Fichte, ensuite le caractère actuel (ou inactuel) des
considérations du « dernier » Gehlen – ne doivent
pas être envisagés ad hominem mais selon une approche d’
histoire des idées et sur l’arrière-plan de la naissance
et des développements de l’anthropologie philosophique comme
discipline. C’est donc intentionnellement, pour préparer la mise
en œuvre du projet de recherche, que les relations entre Gehlen et
d’autres théories – ou idéologies – ont été
privilégiées, avec l’impératif de toujours
s’interroger sur leur teneur anthropologique et sur leur signification
pour l’affirmation de l’anthropologie philosophique.
Nachfolgeprojekt:
L’Anthropologie philosophique – Tradition
et actualité
dans le contexte franco-allemand
Deutsch-französisches Forschungsprojekt, 2009 – 2011,
gefördert von Paris IV/Sorbonne und MSH, Groupe de la recherche
sur la culture de Weimar und TU Dresden, organisiert von
Gérard Raulet, Paris und Karl-Siegbert Rehberg, Dresden
Projektbeschreibung von Prof. Dr. Gérard Raulet (IRICE - UMR 8138) :
L’Anthropologie philosophique constitue dans la
pensée contemporaine un paradigme sui generis qui semble promis aujourd’hui à
une actualité nouvelle. Le projet de recherche dans lequel s’inscrit ce
séminaire* se fixe pour objectif d’en étudier la spécificité et l’actualité
dans une double perspective : historique et franco-allemande.
Bien qu’elle se soit affirmée en Allemagne à partir
de la deuxième moitié des années vingt avec les publications de Scheler, Plessner
et Gehlen, la genèse de l’Anthropologie philosophique est indissociable d’un
débat avec la philosophie française. L’Anthropologie philosophique s’est
imposée à la fois contre la philosophie de la Vie et contre le cartésianisme.
Le séminaire 2009/2010 s’est consacré à la réception de Bergson et aux courants
philosophiques qui déterminaient les échanges franco-allemands au tournant du
20e siècle.
En collaboration avec l’Institut de sociologie de
l’Université de Dresde le séminaire 2010/2011 portera sur le deuxième volet de
ce projet (projet accrédité comme PFR CIERA).
L’enjeu consiste à réintroduire dans l’histoire
(officielle) des idées de la République fédérale des courants de pensée dans
lesquels s’est jouée la continuité de l’évolution des idées et de la culture
politique allemandes mais qui ont été occultés par les courants dominants
(notamment « l’Ecole de Francfort »). La question qui se pose dans
une approche en termes de sociologie du savoir tient au fait qu’en dépit des
rivalités entre les protagonistes de l’Anthropologie philosophique (elles
existaient déjà entre Scheler et Plessner, elles ont persisté entre Plessner et
Gehlen) cette dernière ait eu des répercussions – sélectives, certes, et
souvent inavouées, mais d’autant plus stratégiques – dans les disciplines les
plus diverses : en philosophie, en sociologie, en psychologie, en
médecine. Par l’intermédiaire de Rothacker l’Anthropologie philosophique a
exercé une influence directe sur Habermas, Blumenberg, Schmitz ; on peut
la déceler chez d’autres penseurs de l’Ecole de Francfort – Adorno, Honneth,
Oevermann ; on peut aussi retrouver des traces de Plessner chez Löwith.
Via Portmann on peut suivre ses traces chez Hannah Arendt et Hans Jonas, à
partir de Dieter Claessens chez Sloterdijk. Enfin, la présence de l’Anthropologie
philosophique dans la sociologie est diffuse mais considérable – chez Schelsky,
chez Popitz, chez Claessens, et jusque chez Luhmann.
Réécrire l’histoire des idées du 20e siècle en
Allemagne à la lumière de ce constat modifie radicalement la perception
cavalière qu’on a habituellement – et qui se résume à la séquence
phénoménologie, philosophies de l’existence, psychanalyse, Théorie critique,
post-structuralisme.
30 octobre 2010
Gérard Raulet : Anthropologie philosophique et biopolitique
Olivier Agard : Max Scheler dans la phénoménologie française
13 novembre 2010
Martin Desrosiers : Le zoo d’Adorno. Le concept adornien de l’animalité
Julia Christ : Y a-t-il un sujet vivant chez Foucault ?
4 décembre 2010
Wolfgang Essbach : Politik und Biologie bei Helmuth Plessner
Guillaume Plas : Das Denkmotiv des Erkenntnisinteresses bei Rothacker und
seinen Doktoranden
Karl-Siegbert Rehberg : Institutionen im Zeitalter der Subjektivierung und
der ’post-histoire’
Heike Delitz : Gilbert Simondon - Anthropologie, Artefakt- und
Gesellschaftstheorie
15 janvier 2011
Alexandre Dupeyrix : Sloterdijk
Julia Christ : Boltanski et Overmann
Oktober 2011:
Abschlusstagung zur Aktualität und zum kritischen Potential der
Philosophischen Anthropologie, Sorbonne / Paris IV
Die Ergebnisse der beiden Forschungsprojekte werden in einer Buchreihe veröffentlicht:
»Philosophische Anthropologie - Themen und Positionen«
Philosophische Anthropologie und
Soziologie in der Sektion Kultursoziologie der Deutschen Gesellschaft für Soziologie
Veranstaltungen
"Wechselwirkungen, Konflikte, Überschneidungen von Körper und
Leib in sozio-kulturellen Feldern: Eine Auseinandersetzung mit Plessner und Schmitz",
Organisation: Thomas Alkemeyer/Aida Bosch/Joachim Fischer/Robert Gugutzer, DGS Kongress, 24. bis
28.9.2018 in Göttingen
(Sektion
Kultursoziologie; Sektion Soziologie des Körpers und des Sports in der DGS, zus. m. dem
Arbeitskreis "Philosophische Anthropologie und Soziologie")
Call for papers (Einsendungen bis zum 15.03.2018)
"Mensch und Welt im Zeichen der Digitalisierung", interdisziplinäre
Nachwuchstagung im Kontext des Arbeitskreises „Philosophische Anthropologie“ der
Sektion Kultursoziologie der DGS und der Helmuth-Plessner Gesellschaft, Leuphana
Universität Lüneburg 18.-19. Januar 2018, Organisation: Anna Henkel.
CfP (bis Ende 2017)
"Exzentrizität - Aktivität - Intensität. Lebenssoziologische Konzepte", Sektionsveranstaltung
der Sektion Kultursoziologie und des Arbeitskreises, 37. DGS-Kongress in Trier 2014
(Org. H. Delitz, F. Nungesser, R. Seyfert)
"Plessners Gesellschaftstheorie – Ergänzung oder Alternative
zur Frankfurter Schule?", Sektionsveranstaltung zum 35. Kongress der Deutschen Gesellschaft für
Soziologie: „Transnationale Vergesellschaftungen“, 11.-15.10.2010, Frankfurt
a.M., zusammen mit der Helmuth-Plessner-Gesellschaft (HPG), Wiesbaden,
15.10.2010 (T. Allert, G. Lindemann, J. Fischer)
"Lebensphilosophie und Philosophische Anthropologie", Workshop der HPG in Verbindung
mit dem Institut für Philosophie der TU Dresden 20.-22.11.2008 (K.-S. Rehberg,
J. Fischer, Th. Rentsch)
"Soziologie des Lebens", Ad hoc Gruppe, 33. Kongress der DGS, "Die Natur
der Gesellschaft", 11.10.2006, Kassel (S. Moebius, J. Fischer)
"Konzepte der (menschlichen) Natur in der Soziologie", TU Berlin, 3. / 4. 2. 2006. (Dr. Joachim Fischer/ PD Dr. Gesa Lindemann)
"Plessner Workshop. Leben und Denken Helmuth Plessners im Blick junger Forschungen",
TU Dresden, 22./23.04.2005. Organisation: Dr. Joachim Fischer
Philosophische Anthropologie und Soziologie
von KONRAD THOMAS
In: Hermann Schwengel
unter Mitarbeit von Britta Höpken (Hg.): Grenzenlose Gesellschaft? Verhandlungen
des 29. Kongresses der Deutschen Gesellschaft für Soziologie,
Freiburg 1998, Bd. 2: Sektionen, Forschungskomitees, Arbeitsgruppen,
Pfaffenweiler 1999, S. 160-162.
Seit dem Soziologentag
in Bamberg 1982 hat sich eine Gruppe von Interessenten jährlich
unter dem Stichwort „Philosophische Anthropologie und Soziologie"
getroffen, teils als Ad-hoc-Gruppe an den jeweiligen
Kongreßorten, teils in Göttingen. Was war das Motiv, welcher
Bezugsrahmen spielte eine Rolle, worin besteht die Aufgabe für
weitere gemeinsame Arbeit?
Das Motiv: Wenn Soziologie sich
mit der Gesellschaft von Menschen beschäftigt, dann enthalten ihre
Aussagen, ihre theoretischen Konstrukte immer auch Aussagen über
den Menschen. Diese oft nicht explizit gemachten, aus dem
zeitgemäßen Allgemeinverständnis heraus getroffenen
Aussagen beeinflussen die Möglichkeiten der jeweiligen Theorie.
Jede falsche Gewißheit oder Ahnungslosigkeit, jedes Vergessen
(hinsichtlich des Menschen) wird sich in der Soziologie bemerkbar
machen. Ein starkes Motiv war insofern, Anthropologieverluste in
soziologischen Theorien aufzudecken und auszubalancieren. Einerseits
bedeutete das den Versuch, „implizite Anthropologien" zu erheben, d. h.
soziologische oder soziologisch relevante Theoretiker anthropologisch
zu durchleuchten: Wie z. B. bei Durkheim, Peirce, Garfinkel,
Eisenstadt, Goffman, Habermas; oder U. Beck die Anthropologien oder
„Menschenbilder" aussehen würden, wenn sie sie ausgeführt
hätten. Dem Eindruck, daß es bei einigen soziologischen
Theorien zu Überdehnungen einzelner Momente (der
„Kollektivität", der „Rationalität", der „Sprache“, des
„Systems" usw.) kommt, entsprach der Versuch der Ausbalancierung: z. B.
komplementär in der Luhmannschen Systemtheorie Plessnersche
Momente der leib-seelischen Energie ins Spiel zu setzen (Thomas) oder
in Auseinandersetzung mit dem Systembegriff die Stärke des
symbolisch verankerten Institutionenbegriffs in der soziologischen
Analyse darzulegen (Rehberg).
Der Bezugsrahmen: Im Hintergrund
stand der erneute Bezug auf eine Form „expliziter Anthropologie", wie
sie von Scheler, Plessner und Gehlen ausgearbeitet worden ist. Dabei
handelt es sich um den bemerkenswerten Versuch der Zwischenkriegszeit,
in Deutschland eine Philosophische Anthropologie zu begründen, die
in vollem Respekt vor dem wachsenden Wissen über die biologische
Natur des Menschen die geistigen Dimensionen des Menschen gegen eine
überzogene Naturalisierung sicherte. Diese Denkrichtung wurde Teil
der Soziologie, weil Scheler, Gehlen, Plessner zu ihren Lebzeiten von
der Philosophie zur Soziologie wechselten. Im Rückblick wird
deutlich, daß sich die Arbeitsgruppe in lockerer Anlehnung an die
in den 80er Jahren sukzessive erscheinenden Gesamtausgaben von Plessner
einerseits und Gehlen andererseits bildete. In Göttingen lag die
Verbindung besonders nah, weil Plessner dort als führender Ver
treter dieser Denkrichtung Soziologie gelehrt hatte. Philosophische
Anthropologie scheint eine bis heute nicht überbotene Form zu
sein, Wissen über die vitale, die emomotionale Konstellation des
Menschen mit soziologischem und kulturwissenschaftlichen Wissen zu
verknüpfen. In Plessners Kategorie „exzentrische
Positionalität" ist diese Verknüpfung zwischen Biologie,
Psychologie und Kultur- und Sozialwissenschaft explizit in einer Weise
so vorgeschlagen, daß die gesuchte Nähe zur
Körperlichkeit/ Leiblichkeit des Menschen das Durchgreifen
biologischer Kategorien auf die Sphäre des Menschen verhindert.
Auch die Grundlagenstudien der Philosophischen Anthropologie
unterliegen der kritischen Korrektur bzw. der wissenssoziologischen
Relationierung Dennoch bleibt mit Schelers “Wesen und Formen der
Sympathiegefühle”, Plessners “Einheit der Sinne” und “Lachen und
Weinen”, mit Gehlens Institutionentheorie in “Urmensch und
Spätkultur” sowie seiner Ästhetik und Soziologie der modernen
bildenden Kunst (“Zeit-Bilder”) ein reiches Spektrum anthropologisch
einschlägiger, soziologisch relevanter Studien, von dem aus die
Suche nach weiteren expliziten Anthropologien (wie z.B. Merleau-Ponty
oder Girards “Das Heilige und die Gewalt”) für die Arbeitsgruppe
interessant war. Zum Fundus gehören natürlich auch die
Studien von H. Popitz, G. Dux und D. Claessens (“Das Konkrete und das
Abstrakte”).
Die Aufgabenstellung: Sowohl vom
Motiv wie vom Bezugsrahmen her versteht sich die Aufgabenstellung der
Gruppe, systematisch die auf verschiedenen Ebenen liegenden Momente der
menschlichen Position im Verbund und in ihrer sozio-kulturellen
Relevevanz anzusprechen: die „Phantasie und die Gesellschaft", der
„emotionale Charakter der Sozialität", „Gestaltangleichende
Begleitungen in emotionalen und rationalen Prozessen",
„Individualität und Identität", „Körperkontrolle" und
die Formen sozialen Umgangs mit physischen Befindlichkeiten bis hin zur
Gewalt. Den Zusammenhang von „Philosophischer Anthropologie und
Soziologie" verfolgte die Arbeitsgruppe exemplarisch besonders im
Schwerpunkt „Anthropologie und Soziologie der Sinne", (den sie
zunächst auch im Rahmen der Kultursoziologie im Auge behält).
Unter dem Titel „Differenz der Sinne - Einheit der Sinne" behandelte
sie die anthropologische Bedeutung der Sinne für das kulturelle
und soziale Verhalten, umgekehrt die kulturelle und soziale Regulierung
der sinnlichen Selbst- und Sozialverhältnisse: „Das Sichtbare und
das Unsichtbare", „Soziologie des Tastsinns", der „Geruch des Fremden",
„Zur kommunikativen Funktion der Sinne", „Nimbus - das visualierte
Charisma", „Vertretbarkeit und Unvertretbarkeit der Sinne". Langfristig
wird eine weitere Aufgabe der Philosophischen Anthropologie sein,
angesichts der fortschreitenden Verwissenschaftlichung und
Artifizierung moderner Gesellschaften durch die Lebenswissenschaften
kultursoziologische Fragestellungen anzuleiten, die die Entsicherung
und Variabilität anthropologischer Sachverhalte wie z. B.
Lebensanfang, Lebensende, Geschlechtlichkeit und Familie, Lesbarkeit
des Genoms, Normierung von Gesundheits- und Körperidealen sowie
die computertechnische Simulation menschlicher Funktionen betreffen.
Literatur:
Eßbach, Wolfgang
(1994): Der Mittelpunkt außerhalb. Helmuth Plessners
philosophische Anthropologie. In: G. Dux / U. Wenzel (Hrsg.): Der
Prozeß der Geistesgeschichte. Studien zur ontogenetischen und
historischen Entwicklung des Geistes. Frankfurt a.M.: 15-44.
Fischer, Joachim (1995): Philosophische Anthropologie. Zur
Rekonstruktion ihrer diagnostischen Kraft. In: J. Friedrich / B.
Westermann (Hrsg.): Unter offenem Horizont. Anthropologie nach Helmuth
Plessner. Mit einem Geleitwort v. D. Goldschmidt. Frankfurt a:M.:
249-280.
Rehberg, Karl-Siegbert (1981): Philosophische
Anthropologie und die „Soziologisierung" des Wissens vom Menschen. In:
R. M. Lepsius (Hrsg.), Soziologie in Deutschland und Österreich,
KZfSS Sh. 23: 160-197.
Thomas, Konrad (1991): Für eine anthropologische
Soziologie (Eine Programm-Skizze), In: R. P. Nippert et al. (Hrsg.):
Kritik und Engagement. Soziologie als Anwendungswissenschaft.
Festschrift für Christian von Ferber zum 65. Geburtstag.
München: 59-65.
Prof. Dr. Konrad Thomas,
Universität Göttingen, Soziologisches Seminar, Platz der
Göttinger Sieben, D-37073 Göttingen
.
Société des amis de Bergson
La Société des amis de Bergson
est une association loi de 1901 fondée en 2006 à
l’instigation
de son actuel président, Frédéric Worms,
professeur à l’Université Lille III-Charles de
Gaulle.
Cette
Société vise à combler un manque criant dans le
monde culturel français, depuis la
disparition, au cours des années 1970, de l’Association
des amis de Bergson, qui avait été
fondée, au lendemain de la guerre, par ceux qui avaient
été les élèves et les proches du
philosophe. L’association actuelle vise à retrouver
l’impulsion de ces prédécesseurs, mais aussi,
et surtout, à l’infléchir en fonction des exigences
du moment présent en philosophie.
Car il ne s’agit pas seulement de « combler un
manque », mais d’abord de tenir compte du
considérable développement des études sur Bergson
depuis une quinzaine d’années, lui-même
corrélatif d’un regain d’intérêt pour
cette philosophie dans le plus vaste public.
La
Société des amis
de Bergson se donne donc une triple tâche de soutien, notamment
universitaire, en direction de ces
études, et de leurs jeunes auteurs en particulier ; de
coordination de ces études, à l’exemple des
différents colloques composant l’Année
Bergson ; et de diffusion des mêmes études, à
travers diverses
publications, à commencer par les Annales bergsoniennes (PUF),
dont trois volumes sont déjà parus.
Un quatrième est déjà prévu, qui contiendra
les actes du présent colloque.
Mais ces
différentes tâches ne peuvent être menées
à bien que sur le socle d’une édition enfin
critique de l’œuvre de Bergson, réalisée,
sous la responsabilité scientifique de Frédéric
Worms,
par une équipe de jeunes chercheurs réunie au sein de la
Société, et qui comportera trois
livraisons, la première ayant eu lieu en 2007, la
deuxième et la troisième étant programmées
pour 2009 et 2011. À cette première édition
critique de l’œuvre de Bergson, qui est vouée
à être
une des réalisations les plus pérennes de la
Société, s’ajoute un programme
d’édition d’inédits,
dont les premières étapes furent la publication de
leçons données par Bergson, au Collège de
France notamment, dans les volumes déjà parus des Annales
bergsoniennes.
L’autre
condition à laquelle ces tâches pourront être
accomplies est de prendre en compte, et même
de favoriser, notamment par le biais d’un site internet
prochainement construit, le caractère très
nettement international du renouveau de la recherche
bergsonienne : il est tenu le plus grand compte
de ce caractère dans la constitution de la
Société, dans le choix des lieux et des institutions
où elle
manifeste son activité, et dans les possibilités qui sont
données, aux différents membres étrangers, de
voir leurs contributions traduites dans les Annales bergsoniennes.
La structure
de la Société des amis de Bergson étant celle
d’une association loi de 1901, elle contient
un bureau (composé d’un président, d’un
trésorier et d’un secrétaire), un conseil
d’administration
(regroupant des personnalités, notamment universitaires,
nationales et internationales, qui ont de
longue date montré la valeur de leurs recherches sur Bergson et
contribué à donner à cette pensée
toute sa vigueur actuelle), élargi à un certain nombre de
« membres d’honneur » (dont, en plus
d’importantes personnalités universitaires, Mme Annie
Neuburger, descendante et ayant-droit de
Bergson, et M. Yves Peyré, Directeur de la
Bibliothèque Sainte-Geneviève, responsable du fonds
Bergson à la Bibliothèque littéraire Jacques
Doucet), et déjà plus d’une centaine de membres. La
cotisation annuelle est actuellement de 20 euros, réduite
à 10 euros pour les étudiants, et pouvant
s’élever à 30 euros (ou plus) pour ceux qui
souhaitent devenir « membres bienfaiteurs » de la
Société.
Par ces dispositions, nous espérons encourager une réflexion à la fois sur le contenu propre de la
philosophie de Bergson et sur sa place au sein d’un XXe siècle philosophique, notamment français,
qui, du même coup, devient lui-même objet de l’interrogation philosophique. De sorte que la pensée
bergsonienne se trouvera, dans le même mouvement, à la fois située dans son moment propre, et
mise en position de donner tout l’effet qu’elle est en mesure de produire sur le nôtre.
Arnaud FRANÇOIS
Secrétaire de la Société des amis de Bergson
Contacts :
frederic.worms [at] ens.fr
arnaudfrancois [at] aol.com
Deutsch-französisches Nachwuchsforschernetzwerk Bergson
Bernkastel-Cues, 15-17.4.2011: L’histoire, la guerre et la paix – Geschichte- Krieg und Frieden (und Vorstellung aktueller Projekte)
Christoph Kersten: Das Verhältnis von Biographie und Geschichte, von Individuum
und überindividuellen Tendenzen, von persönlicher Gestaltungskraft und
übermächtiger "Fatalität" am Beispiel von Bergsons Akademie-Rede über Émile
Ollivier
Caterina Zanfi: Bergson dans le débat sur l'historicisme
Anthony Feneuil: Réflexions sur la question des mystiques comme figures
historiques et de l'historicité du Christ dans Les Deux Sources
Heike Delitz: Bergson-Effekte im französischen soziologischen Denken. Aversionen,
Faszinationen und ein Paradigma
Yala Kusukidi: Nationalisme et patriotisme chez Bergson : des positions
publiques des “Discours de guerre” à la philosophie politique des Deux Sources
de la morale et de la religion
Arnaud Francois: La guerre et la paix dans Les deux sources de la morale et de
la religion de Bergson
Peter Nickl: Die Lebensphilosophie und der Krieg: das Beispiel Max Scheler
Vollet: Bergson und sein Widerhall im italienischen Futurismus
Uni Mainz, 13.-15.11.2009: Matière et Mémoire / Materie und Gedächtnis
Arnaud François: Von
Schopenhauer zu Nietzsche und Bergson : Das Problem des Willens als
Passivität
Matthias Vollet: Die frühe Rezeption von
« Matière et mémoire » in Deutschland/ La
première réception de « Matière et
mémoire » en Allemagne
Gregor Fitzi: Zwischen Materie und Gedächtnis. Die
Großstadt als Fragmentierungsraum moderner
Vergesellschaftungsprozesse
Johannes Schick: Geistige Anstrengung und Kreativität: Das dynamische Schema bei Henri Bergson
Camille Riquier: Bergson et les antinomies de la raison pure
Ioulia Podoroga: ‘Matière et mémoire’ et la pensée circulaire de Bergson
Caterina Zanfi: Merleau-Pontys Lektüren der Bildtheorie von Matière et mémoire
Alain Panéro : La survivance en soi du passé ou le sophisme de l'éphémère
Elie During: Le souvenir du présent : un regard rétrospectif sur Matière et Mémoire
Christoph Kersten: Halbwachs contra Bergson. Über kollektives und individuelles Gedächtnis
Uni Mainz, 31.10.-02.11.2008: Bergson und die Wissenschaften: Inhalte und Methoden/Bergson et la sciences: questions de contenu et de méthode
Matthias
Vollet: Métaphysique et sciences dans l’histoire bergsonienne de la
philosophie
Alain Panéro: Bergson: voyage au bout de la méthode
Arnaud
Francois: Bergson et Haeckel: qu'est-ce que bergson entend par
Heike Delitz: Bergson und Darwin: Lebensphilosophie und Evolutionstheorie
Elie
During: Einstein
/ Bergson / Poincaré
Ghislain Waterlot: Le question de la 'science psychique' dans le Deux Sources
Johannes
Schick: Intuition und Emotion bei Bergson
Christoph Kersten: Formen des Lebens u. Formen des Verstehens. Hermeneutik b. Bergson
Uni Mainz, 27./28.10.2007: Erstes Nachwuchstreffen zu Bergson
Uni Mainz 5.-7.7.2007: Internationale Tagung/ Colloque International. Bergson und Deutschland
- Bergson et l'Allemagne - La question de la philosophie de la vie. 100
Jahre »L'évolution créatrice«
Programm
Die Beiträge erscheinen in: M. Vollet (Hg.): Bergson und Deutschland - Bergson et l'Allemagne, Hildesheim 2011 (im Druck)
»Organisches
Leben«
und der
»Mensch«.
Theoretische Biologie und
Philosophische Anthropologie
Forschungsprojekt
im Rahmen des
DAAD/Vigoni-Austauschprogramms, geförderte Laufzeit:
2007-2008
Teilprojekt Henri Bergson: Heike Delitz, Dresden
Teilprojekt Jakob von Uexküll: Robert
Seyfert, Konstanz
Teilprojekt Hans Driesch: Agostino Cera, Neapel
Projektverantwortliche: Karl-Siegbert Rehberg, Dresden, und Eugenio
Mazzarella, Neapel
Ziel
des Projektes ist die
Erforschung des Denkzusammenhanges zweier zumeist getrennter
Disziplinen: der Biologie einerseits,
der Philosophie andererseits. Konkret
geht es um die Aufnahme und Transformation einer spezifischen Variante
der theoretischen Biologie durch den
Denkansatz der Philosophischen
Anthropologie, der wiederum bedeutend für die Kultur- und
Sozialwissenschaften
ist.
Im
Raum stehen damit zunächst
sechs Hauptautoren, deren Beziehungen und Werke es zu
berücksichtigen gilt: auf
der Seite der theoretischen Biologie
ihre beiden deutschen Begründer, der Heidelberger Biologie Hans
Driesch und der
Hamburger Biologe Jakob von Uexküll einerseits, der
französische Philosoph
Henri Bergson andererseits; auf Seiten der Philosophie
die beiden Kölner Philosophen Helmuth Plessner und Max Scheler
sowie der
Leipziger Philosoph Arnold Gehlen. Es handelt sich bei der
Philosophischen
Anthropologie um einen deutschen
Denkansatz, der - aus der Raffinesse der Denktradition des deutschen
Idealismus
schöpfend -, diese transformiert in eine Theorie des Menschen, die
sowohl
dessen biologische Seite als auch dessen kulturelle Seite ernst nimmt
und
aufeinander bezieht. Die Voraussetzungen konnte nur diese neue
Biologie liefern, die die biologische Forschung in
Auseinandersetzung mit dem evolutionsbiologischen Paradigma so
rekonstruierte,
dass eine Interpretation des Menschen möglich war, die der Natur und zugleich dem
Selbstverständnis eines sprach- und vernunftbegabten Wesens
entsprach. Wegen
kontingenter Umstände in den 30er Jahren als Denkansatz
abgebrochen und nach
1945 auch aufgrund innerer Rivalitäten unsichtbar geworden, ruft
der Denkansatz
seit den 90er Jahren nicht nur im deutschsprachigen Raum, sondern
gerade auch
in Italien zunehmend Resonanz hervor, nicht zuletzt in einer Situation
dominant
naturalistischer Menschenbilder.
Für
die Frage, wie diese
Philosophie der 1920er Jahre – im Gegensatz zu anderen philosophischen
Paradigmen wie der Existenzphilosophie, dem Neukantianismus, der
Phänomenologie
- den Disziplinenhorizont in eine fruchtbare Aufnahme biologischer
Theorien
durchbrechen konnte, spielt ein ganzes Netz von Biologen und Medizinern
eine
Rolle. Kaum zu überschätzen ist dabei der Einfluss der
Biologen Driesch und
Uexküll und des naturwissenschaftlich interessierten Philosophen
Bergson. Hier
ist die Innovation in Auseinandersetzung mit dem Darwinismus zu
erforschen; zum
anderen sind personelle Bezüge zu sehen, haben doch Helmuth
Plessner wie Arnold
Gehlen selbst bei Driesch studiert. Für alle drei Philosophen war
Jakob von
Uexküll, ein Bezugsdenker auch für Ernst Cassirer, Martin
Heidegger und
insbesondere Karl Löwith. Uexküll ist der zweite
entscheidende Anreger einer
Philosophischen Anthropologie als einer Theorie, die den Menschen in
seiner
Gemeinsamkeit mit den anderen Lebewesen begreift und
in seiner Differenz. In der Kritik der Evolutionsbiologie und
der klassischen Philosophie
zugunsten eines neuen Lebensverständnisses war drittens Bergson
bahnbrechend.
Spezifisch
für den Denkansatz
von Jakob von Uexküll sind die Begriffe der »Umwelt«
und des »Bauplans«,
der Gedanke einer aktiven Zuordnung einer je relevanten Merk- und
Wirkwelt der
verschiedenen Organismen. Damit einher geht die Überlegung, ein
Lebewesen als
komplementär zu einer bestimmt gearteten Umwelt zu verstehen.
Spezifisch
für Hans Driesch
ist der neovitalistische Gedanke der Nichterklärbarkeit des Lebens
allein aus
physikalischen und chemischen Gesetzen. Vielmehr versucht Driesch, eine
Lebenskraft, eine »Entelechie«
anzunehmen, die das Surplus des »Lebens«
ausmacht. Dieser Gedanke ist unmittelbar verwandt mit der »Lebensschwungkraft« des großen und weithin
vergessenen französischen Philosophen Henri
Bergson. Neben der Erforschung der Beiträge von Driesch und
Uexküll für die
Philosophische Anthropologie öffnet sich hier ein zweites
Forschungsfeld: neben
der kritischen Aufnahme von Neovitalismus und Umweltlehre hat die
Philosophische Anthropologie auch von Bergson entscheidende Impulse
aufgenommen. Zu klären ist nicht nur die kritische Aufnahme dieses
lebensphilosophischen und differenztheoretischen Denkens. Sondern zu
klären
wird auch sein, inwieweit Bergson wie
Driesch und Uexküll, aber aus den Denktraditionen des
französischen Vitalismus
ebenfalls eine theoretische Biologie entwarf,
die entgegen geläufiger Wahrnehmungen des lebensphilosophischen
Denkens als
eines Irrationalismus einer ernsthaften Auseinandersetzung mit den
biologischen
und medizinischen Wissenschaften, der Psychologie und Psychopathologie
und der
modernen Physik entstammt.
|